lundi 12 janvier 2015

Philippe Val est-il fréquentable ?

Il est des personnages comme Philippe Val dont je ne parviens pas à cerner le positionnement intellectuel et l’éthique journalistique. 

Il a été directeur pendant 17 ans du journal satirique Charlie Hebdo et a licencié Siné, un des dessinateurs du journal parmi les plus connus et talentueux, pour un dessin satyrique qui égratignait le fils Sarkozy. Siné fût ainsi mis au ban du journal pour "antisémitisme". Tout le monde ne devait pas être d’accord avec le jugement de Val puisque Charlie Hebdo fut condamné à payer 90 000 € de dommages et intérêts à Siné, c’est le genre d’erreur susceptible de ruiner un journal sur tous les plans, au niveau de sa réputation et de ses finances, surtout quand celui-ci est toujours assez tangent sur le plan économique. Le sujet Siné n’était à priori pas totalement clos, en effet, Philippe Val renvoya Fréderic Pommier de France Inter pour avoir osé mentionner un journal concurrent "Siné Hebdo" dans sa revue de presse. Acharnement ?
Suite à cette affaire, on est en droit de supposer qu’il entretient des relations privilégiées avec Sarkozy, alors président de la république, puisqu’il fut choisi par ce dernier pour prendre la présidence de France Inter.
Sur sa lancée, Philippe Val renvoyait ensuite Stéphane Guillon et Didier Porte de France Inter, les deux humoristes vedette qui assuraient le pic d’audience de France Inter. Val n’est probablement pas lié à une quelconque obligation de résultat sur la radio qu’il dirigeait, par contre, ses performances en terme de censure sont vraiment extraordinaires. Mais elles ont un coût car Radio-France fût bel et bien condamnée pour cet exploit. Les citoyens payeurs d’impôts que nous sommes ont ainsi acquittés une indemnisation approchant le demi-million d’euros. On peut également rappeler qu’il a aussi viré Gérald Dahan après une chronique sur Michèle Alliot-Marie alors garde des Sceaux  dont on se rappelle la piteuse fin de carrière au gouvernement. L'« épopée » politico-affairiste de cette dernière se termina après un déballage obscène sur ses virées princières en Tunisie, quelques « pieux » mensonges et une absurde proposition d’envoyer des troupes françaises sur place pour assister à la pacification de la révolution colorée.
Revenons à Val car la liste est longue, en l’an 2000, il avait déjà viré Mona Chollet de Charlie Hebdo sous prétexte qu’elle avait osé critiquer l'attitude de ce cher Philippe envers la Palestine. En effet, dans un de ses éditoriaux, ce preux défenseur de la liberté d’expression et d’Israël, traitait les palestiniens de « non-civilisés ».
Le dessinateur Lefred-Thouron fut contraint à la démission à la suite d’un acte de censure de la part de ce cher Philippe Val. Vous ne le croirez pas, le dessin traitait d’actes de pédophilies dont « Patrick Font » - son ancien partenaire - était accusé.
Il soutient les interventions de l’OTAN au Kosovo, il soutient la candidature de Cohn-Bendit aux élections européennes de 1999, Il est pour le traité Européen de 2005, il soutient les USA et Israël.
En 2010, un conseil de rédaction de France Inter vote une motion de censure contre les positions de Philippe Val.
Personnellement, le sujet qui me préoccupe le plus dans cette biographie (à charge) est le sujet « Clearstream ». Le journaliste Denis Robert, à la suite de la parution de plusieurs ouvrages (Révélation$, la boite noire, Clearstream l’enquête etc…) dénonçait une gigantesque mécanique de blanchiment d’argent basée au Luxembourg. A la suite de ses dénonciations, Denis Robert a été victime d’une gigantesque cabale politico-judiciaire qui lui  valu 200 visites d'huissiers et une soixantaine de procès au terme desquels la cour de Cassation lui a donné raison sur le fond. L’avocat de Charlie Hebdo – Richard Malka (si je me lâchais je dirais le tortionnaire de Denis Robert) - a été la cheville ouvrière de Philippe Val dans cette chasse aux sorcières. Evidemment, ce cher Philippe Val était dans la meute, il ne s’est pas privé d’enfoncer publiquement Denis Robert dans plusieurs interviews. Je signale au passage qu’Edwy Plenel a également fait partie de cette meute infâme…chacun peux se documenter sur ce point et en tirer les leçons qu’il souhaite. Bref, ce cher Val étant Pro-Clearstream cela semble bien l’inscrire dans les rangs des libéraux mafieux tel que Cahuzac, ou de plus prestigieux encore à l’instar de Jean-Claude Junker qui a du mal à se dépêtrer de son implication dans les politiques occultes de défiscalisation qui prévalent dans le Grand Duché.
Pour finir, j’ai noté qu’il est férocement contre internet (il écrivit un éditorial retentissant en 2001 « Internet : la Kommandantur libérale »).
Faisons une petite synthèse de tout cela : Philippe Val se débarrasse de ses collaborateurs quand ils ne respectent pas sa ligne, car il faut défendre envers et contre tout la déjà toute puissante communauté judéo-maçonnique.

En résumé,
  • Il est pour une liberté d’expression spécifique qui ne doit pas critiquer Israël et la communauté judéo-maçonnique
  • Il est pro-Israëlien et pro-américain
  • Il est pro-OTAN
  • Il est contre internet et (à vérifier) il défendra probablement des lois françaises inspirées du Patriot Act
  • Il est anti-Palestinien
  • Il est pour le grand capital et par voie de conséquence contre les pauvres et les sans grades
  • Il défend des pédophiles (Cohn-Bendit, Patrick Font…)
  • Il est intolérant (au vue du nombre de licenciement qu’il a pratiqué)
  • Il est pour l’Europe
Bref, pour moi, il n’est pas fréquentable…    
    

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